Chantal Boffa

Praticienne de la relation d’aide par le son

Citoyenne du monde

38 ans d’expérience dans l’enseignement de promotion sociale pour adultes

30 ans de recherche personnelle en psychologie, travail psychothérapeutique, énergétique et corporel

– 1994 formée en « Relations humaines et Communication »

  1996 formée en thérapie vocale par Marie-Claude Van Lierde

  2007 Certifiée par Pat Moffitt Cook en « Sons et musiques thérapeutiques »

– De 2008 à 2016 « Institut Spirituel en sons et musiques »

– Depuis 1996 crée et anime ateliers, stages de chant, formation en pose de voix, accompagnement des futures mamans en chant prénatal avec une approche holistique, psycho-énergétique et corporelle alliant parfois d’autres médias : danse, terre, eau…

 


 

Conte imaginé et écrit par Magali de Rijck

(Toute ressemblance avec mon histoire n’est pas fortuite)

Le Rouge-Gorge qui cherchait sa voix

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Aucun livre ne vous racontera jamais l’histoire de ce petit oiseau.  Mais vous êtes arrivés pile au bon endroit pour la découvrir.      

Un couple de rouges-gorges avait sept oisillons. Une famille comme une autre, me direz-vous…  Discrets de nature, les rouges-gorges ont toujours essayé de ne pas trop attirer l’attention sur eux.  « Vivons heureux, vivons cachés », insistait quotidiennement le papa à son petit dernier, qui pépiait à qui mieux mieux au moindre rayon de soleil, en ouvrant grand ses ailes alors même qu’il n’avait pas encore appris à s’envoler.

Le petit oiseau grandit donc discrètement parmi ses frères et sœurs, jusqu’au moment de voler de ses propres ailes.  « Je sais que je ne suis qu’un humble oisillon mais je sens bien, moi, que lorsque je gazouille, je grandis à l’intérieur. »

Et là, vous allez me dire que vous imaginez  la suite : « Le petit Rouge-Gorge voulait devenir un chanteur remarqué de tous ! ».  Eh bien, non, pas du tout !  L’oisillon désirait seulement aller à la rencontre de lui-même. Ecoutez plutôt.

L’oiselet, devenu grand, était heureux et chantait à toute occasion. Hélas, de plus en plus souvent, à force de chanter à tue-tête et à tort et à travers, sa voix s’enrouait, sa gorge se serrait, n’émettant plus qu’un « siiih » aigu, ténu et plaintif. Et quand il était triste, inquiet, ou lorsqu’un malheur survenait, sa gorge lui faisait tellement mal qu’il ne parvenait plus à produire autre chose qu’un trille éraillé… Alors, il se sentait si petit et démuni… Oui, nous connaissons tous des moments comme celui-là…

Un jour, alors que le petit Rouge-Gorge posé sur une branche de pommier tentait de retrouver son chant mélodieux et doux, un Merle s’approcha de lui. :

— Mais que t’arrive-t-il, Rouge-Gorge ?  Où est passée ta jolie voix ?
— Je ne sais pas, le Merle.  Quand je suis triste ou que j’ai trop chanté, elle s’en va et je me sens tout seul et inutile…

Le Merle était un oiseau d’une grande sagesse et passait pour un mage aux yeux de certains.  La voix et les sons étaient son sujet de prédilection.  Un vrai spécialiste ! De plus, il était un excellent professeur.  Il prit le Rouge-Gorge sous son aile et lui montra comment le corps et la voix pouvaient s’harmoniser, se guérir l’un l’autre.  Il lui enseigna comment même un modeste oiseau était capable d’apporter de la lumière au monde par son chant.

A force de travail et d’explorations, l’oiseau se fortifia.  Sa voix, autrefois fragile instrument, était devenue son plus puissant allié pour avancer dans la vie.

Depuis que le Merle l’avait guidé, le Rouge-Gorge savait que face aux difficultés, son chant, au lieu de s’éteindre, l’aiderait à se guérir et à grandir.

Tout cela est bien joli, me direz-vous.  Mais c’est tout ?  Non…  Plus tard, le Rouge-Gorge ressentit le besoin de partager ce qu’il avait appris.  « Je veux que mon chant soit bien plus qu’un chant ! »

Il avait trouvé sa voie. Le Rouge-Gorge déploya ses ailes et partit à la rencontre de tous les oiseaux cherchant la leur. D’aucuns le prirent parfois pour un magicien… Mais à vous je peux le confier : le Rouge-Gorge n’a pas de baguette magique. La magie, c’est le SON !